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Nos journaux locaux dans le Béarn et le Pays basque nous ont aidés à préparer les festivités de ce week-end de Pâques. Entre foire au jambon à Bayonne en présence du ministre de l’agriculture intronisé par la confrérie du jambon de Bayonne, chasse aux œufs pour le plaisir des petits et des grands sur fond de savoir-faire ancestral des chocolatiers basques et horaires des messes pascales, rien ne manquait pour informer les habitants et les nombreux visiteurs.

Cette diversité d’activités révèlent que ne plus « faire ses Pâques » au sens chrétien du terme est monnaie courante. La société française amplement déchristianisée profite donc d’un long week-end pour s’adonner à des activités gastronomiques ou païennes comme l’est celle de la tradition de l’oeuf présent dans de nombreuses civilisations. Il symbolisait la naissance du monde (Finlande), un porte-bonheur (Egypte et Perse) ou une dévotion à la déesse Eostre en Angleterre (cf. le mot « Easter » (Pâques en anglais) aurait pour origine le nom de cette déesse).

Malgré cette déchristianisation, les Français et le reste du monde aussi sont restés sidérés devant les flammes ravageant Notre Dame de Paris, illuminant tragiquement le coeur de la ville lumière, le 15 avril dernier au soir. Ce même soir était programmée l’allocution du Président Emmanuel Macron.

Cette sidération a donné lieu à trois types d’analyse reflétant les clivages de la société française :

1 – une analyse politico-fiscale dans laquelle les opportunistes seraient à la manœuvre en termes de communication

  • Le Président de la république, du fait de ce drame, aurait gagné du temps concernant l’annoncedes mesures suivant le grand débat. Toujours du fait de l’incendie de Notre Dame, il aurait eu le souci de rassembler autour de son projet et de sa personne dans un contexte de révolte et de désapprobation du peuple français. Cette thèse a d’ailleurs été alimentée par son intervention télévisée empreinte de dramaturgie concernant l’incendie de la cathédrale.
  • Les oligarques se sont lancés dans une course effrénée digne des premiers de cordée autempérament de gagneurs pour abonder les dons destinés à la reconstruction de la cathédrale à coup de centaines de millions…..déductions fiscales liées au mécénat non comprises. Et la polémique est née.

2 – Une analyse médiatico-européiste dans laquelle les savants d’hier au dogme bien ficelé tordent le coup à la réalité à la recherche d’une récupération pour défendre leurs thèses phobiques envers le christianisme

  • Certains journalistes bien pensants ayant maintes fois dénié les racines chrétiennes de l’Europeont été capables de décrire l’incendie et le rayonnement de Notre Dame sans jamais prononcer le mot de « chrétien » ou « catholique (en grec « universel ») ». Ils ont développé des arguties sur l’architecture et sur la civilisation européenne sans jamais les relier à la foi et à la spiritualité. « Le registre culturel » et non « cultuel » a été mis en avant. Soit…
  • D’autres sont même allés plus loin en dénonçant le manque de politique culturelle européennepour préserver cet héritage que sont les chefs-d’oeuvre architecturaux tels que Notre Dame. Autrement dit, il s’agissait de dédouaner l’État français et les collectivités qui ont la charge de l’entretien des édifices religieux, essentiellement catholiques par le nombre en France, et ce, depuis la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation de l’Église et de l’État.

3 – une analyse décomplexée de Français connus et moins connus assumant leur héritage catholique qu’ils soient pratiquants ou non pratiquants

Ces Français au chevet de la cathédrale dévorée par les flammes dans la nuit du 15 avril 2019, que ce soit sur les trottoirs de Paris ou derrière leur écran de télévision partout en France, abritaient dans leur coeur triste et meurtri le message subtil de Notre Dame. Message de foi, message de Marie mère protectrice, message de la force de l’esprit qui permirent aux ouvriers d’édifier un chef d’oeuvre dans des temps où la technologie et les sciences n’étaient pas celles du 21ème siècle. Ces ouvriers portaient ces messages dans leur coeur et les ont transmis par-delà les siècles dans la pierre, la statuaire, les vitraux, l’orfèvrerie. Notre Dame de Paris est la conjugaison de la raison et de l’esprit pour atteindre l’excellence et le dépassement de soi. Les coeurs simples et vrais ressentent cette vérité difficile à énoncer car notre époque rêve plutôt de rentabilité, d’individualisme et de profits financiers rapides.

Ces différentes analyses propagées sur les ondes au rythme endiablé de notre ère médiatique ne recèlent-elles pas un début de réponse aux fractures de la société française ?

Ces fractures ne remontent-elles pas à la révolution française au cours de laquelle se sont opposés cléricaux et anti-cléricaux avec condamnations à mort et autres exactions que l’on connaît vis-à-vis des religieuses et religieux ? Ces fractures ne remontent-elles pas au 19ème siècle au cours duquel l’institution catholique a été peu à peu battue en brèche en matière d’enseignement pour céder la place à l’école républicaine avec pour point d’orgue la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905 ?

Est-ce à dire que la laïcité est une voie erronée ? Certainement pas. Le laïcisme militant en revanche est une pente dangereuse dans un pays riche de la diversité de sa terre, de ses reliefs, de ses cultures, de ses fleuves, de ses côtes maritimes , de ses langues. Le coeur de la France bat au rythme de ses paysages, de sa gastronomie, de son artisanat, de ses savoirs ancestraux transmis bien avant la République et présents dans l’inconscient collectif. Ce fait est mieux connu à l’étranger que dans notre pays. On admire la France pour cette richesse et pour l’intelligence audacieuse de son peuple, fer de lance de grandes mutations dans l’histoire humaine. Le laïcisme a sclérosé l’esprit de ce peuple et a permis  l’émergence d’autres spiritualités éloignées de notre tradition car l’être humain ne peut pas vivre uniquement de la matière. Les êtres humains doivent pouvoir respirer un air céleste pour se projeter dans un avenir commun.

L’Europe, ce concept vague et craint pour ses effets contre-productifs hormis la monnaie, ne peut pas prétendre devenir l’axe sur lequel peut se rassembler un peuple européen qui n’existe pas, comme en témoigne la défense acharnée des intérêts nationaux faute d’harmonisation dans tous les secteurs juridiques, fiscaux et économiques au sein des institutions européennes. La monnaie, ce veau d’or, n’a pas vocation à constituer l’assise d’un sentiment d’appartenance dans un ensemble institutionnel qui décide sans consulter les peuples sur les traités majeurs, par exemple, ou qui ne tient pas compte de leur volonté lorsqu’ils sont consultés.

A l’ère de l’internet, l’exigence est plus haute puisque la transparence est suscitée par les individus dans des réseaux virtuels à partir d’un accès massif à l’information croisée à partir des différentes sources. Ce phénomène existe au grand dam de ceux qui ne veulent pas accepter dans leur gouvernance les conséquences d’un contexte de technologies de l’information qui change les règles du jeu.

Evidemment, il est plus facile de détruire que de construire. Construire requiert que les dirigeants témoignent d’un souci de justice et de vérité dans leur mode de gouvernement afin que la confiance du peuple leur soit donnée sans réserve.

La promesse de reconstruire Notre Dame en cinq ans faite par le Président de la République est de cet ordre comme l’est la mise en œuvre de son projet politique. Le succès de l’entreprise dans l’intérêt collectif, et non dans l’intérêt de quelques-uns, repose sur la vérité qui n’a qu’une couleur alors que le mensonge en a plusieurs, comme dit le proverbe sanskrit.

Les élections européennes auront lieu le 26 mai et de nombreux discours ainsi que de nombreuses propositions vont être formulées, même si l’élection européenne ne mobilise pas beaucoup les électeurs tant ce parlement paraît lointain. Et pourtant, voter est impératif pour faire entendre sa voix haut et clair sans se laisser intimider par les sondages ou autres analyses anxiogènes qui relèvent du matraquage médiatique.

Courageusement, Jordan BORDELLA, tête de liste pour ces élections, défendra les propositions et orientations du Rassemblement National. En responsabilité et sans peur, votons et reprenons notre destin en main. C’est ce que propose le Rassemblement National aux Français.

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